Selon Wikipedia, l’apithérapie est une pratique médicinale consistant à se soigner avec les produits de la ruche.
Ces derniers sont : le miel, la propolis, la cire, la gelée royale, le pollen et le venin.
Ce dernier week-end, en tant qu’apicultrice, je suis allée suivre une formation sur le thème du venin d’abeille comme moyen de guérison dans diverses maladies chez l’homme.
Nous avions rendez-vous à St.Maurice, en Valais, dans une salle louée chez les Franciscains. Nous étions une soixantaine d’intéressés provenant de toute la Suisse romande. Sujet super intéressant mais délicat !
Deux intervenantes ont présenté le sujet. L’une spécialiste FMH en médecine interne générale, en allergologie et immunologie clinique au CHUV et une spécialiste en apifitothérapie, co-fondatrice de la société roumaine d’apithérapie, ayant également fait des études sur le sujet au Japon.
La plupart des participants a été très intéressée par les propriétés du venin, les indications, les contre-indications, la thérapie et les divers cas de patients traités par cette méthode. De nombreuses questions ont été soulevées.
Cette thérapie par le venin d’abeille n’est pas reconnue comme médecine officielle malgré son efficacité. Dans ce traitement, le praticien (souvent un naturopathe spécialisé et expérimenté), va poser plusieurs micro-piqures sur la zone à traiter. Chaque piqure injecte alors de 0,1 à 0,5 mg de venin ou apitoxine. Le nombre de piqures peut varier de deux à une trentaine par séance. La durée du traitement peut être d’une séance unique ou à une période beaucoup plus longue, à raison de deux séances par semaine. Pour un sujet de 65 kg, il faut compter 1300 piqures, c.àd. une vingtaine de piqures par kg de poids.
Pour faire simple, la mellitine (contenue dans le venin) serait un anti-inflammatoire 100 fois plus puissant que l’hydrocortisone, et, associée aux autres molécules du venin, elle entraine une action anti-inflammatoire globale, plus qu’efficace pour traiter les articulations. De plus, le venin est également cardiotonique, immunostimulant et anticoagulant !
Il est vrai que certains hôpitaux en Suisse commencent à soigner des cicatrices avec du miel et à essayer de soigner certains patients avec des crèmes au venin, mais c’est encore un début et il y a de nombreuses recherches qui sont en cours. Les composés du venin sont extrêmement complexes et ne peuvent pas être synthétisés actuellement. Il est surtout utilisé par l’homme pour le traitement des rhumatismes, névrites, en résumé, toutes les douleurs d’origine inflammatoire.
Personnellement, l’année passée, ayant une rhizarthrose du pouce, j’ai voulu tester le venin d’une abeille sur moi et j’ai posé l’abeille juste sur la place où l’arthrose me gênait. Je l’ai pressée doucement et bien sûr elle a sorti son dard. Cela fait mal sur le moment, mais le résultat a été plus que probant et aujourd’hui, je n’ai plus besoin de mettre un bandage ou autre crème pour bouger la main et le pouce. Expérience 100% concluante. Merci à cette abeille !
Il faut reconnaître que c’est un produit qui peut déclencher dans certains cas des réactions allergiques importantes. Le venin d’abeille peut en effet amener de l’asthme et même des réactions allergiques mortelles (choc anaphylactique).
A part cela, je continuerai à promouvoir tout ce qui a trait aux produits des abeilles. Nous pouvons apprendre à vivre plus sainement et avec moins de chimie en nous intéressant aux richesses que peut nous offrir ce superbe hyménoptère qu’est l’abeille !
