Des leasings avec un intérêt de 0 %, comme certaines marques automobiles le proposent, sont certes tentants. Mais lorsque le budget ne permet pas de sortir une grosse somme d’un coup, le petit crédit est une alternative qui vaut la peine d’être étudiée.
Le prix d’un leasing dépend de nombreux critères: le prix du véhicule (après le rabais accordé par le garagiste), l’acompte à verser, la durée de location, le nombre de kilomètres parcourus chaque année, la valeur résiduelle en fin de contrat et le taux d’intérêt.
Prenons l’exemple fictif d’un véhicule de 35’000 fr. La durée du contrat est fixée à 48 mois, avec 20’000 km/an. La valeur résiduelle ( le prix que le garagiste demandera lorsqu’il récupérera et revendra le véhicule à la fin de la location) est fixée à 10’000 fr., le premier acompte à 5’000 fr. et le taux d’intérêt à 5%.
Faites le calcul
Avec ça, vous avez tout ce qu’il faut pour calculer le coût de l’opération, par exemple sur bonus.ch. Pour notre exemple, il revient à 510 fr./mois. Faites le calcul: 510 fr. x 48 = 24’480 fr. + l’acompte de 5’000 fr. = 29’480 fr. Si vous rachetez le véhicule en fin de contrat à sa valeur résiduelle, il vous aura donc coûté 39’480 fr., soit 4’480 fr. de plus qu’en le payant cash.
Mais surtout, le véhicule est en location, donc il ne vous appartient pas, même si tous les frais (assurance casco obligatoire, taxes, entretien, pneus, essence, éventuelle réparations, etc.) sont à votre charge. A ce propos le TCS estime qu’il faut grossièrement multiplier par deux la mensualité d’un leasing pour arriver aux frais réels d’un véhicule, soit un budget d’un peu plus de 1000 fr. avec notre exemple.
Et attention: en cas d’accident ou de maladie, les banques ne proposent pas une assurance permettant de suspendre ou de cesser de payer les primes pour un contrat de leasing. Et pour les retraités, en cas de décès ou de besoin de soins avant la fin de la période de leasing, les héritiers ou les tuteurs devront payer les créances de location en souffrance.
L’alternative à étudier
C’est là que l’alternative du petit crédit vaut la peine d’être étudiée. Certes, le taux d’intérêt est généralement plus élevé. Pour notre exemple, selon le site Comparis, le coût s’élèverait grosso mode à 820 fr./mois, soit 39’360 fr. C’est beaucoup plus si l’on compare avec les mensualités du leasing (510 fr.), mais en tenant compte de l’acompte (5’000 fr.) que l’on a pas à verser au début de contrat et de l’absence de rachat (10’000 fr.) en fin d’exercice, le coût final est à peu près identique.
Et surtout, le véhicule vous appartient dès le premier jour. Vous pouvez le vendre ou effectuer un changement de propriétaire. Vous n’aurez pas non plus de de limitation du kilométrage (les surplus sont très coûteux). Vous pourrez choisir librement votre assureur et votre garagiste (tel n’est pas toujours le cas avec un leasing). Vous pourrez prendre une assurance qui paie le solde des primes en cas de besoin. Et enfin, petit cerise sur le gâteau, vous pourrez déduire les intérêts des impôts, ce qui n’est pas possible avec une location.
Or, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, il n’est, normalement, pas plus difficile d’obtenir un petit crédit qu’un leasing: tous deux sont soumis à la loi sur le crédit à la consommation, donc à un examen complet de la solvabilité avant de conclure un contrat.
Conclusion: cash, c’est l’idéal. Le leasing, c’est plus pratique. Le petit crédit, c’est plus sûr, surtout à nos âges. Mais le choix final vous appartient, évidemment.