Il y a un monde à l’endroit
Allant droit
Vers on ne sait quoi
Il y a un monde à l’envers
Allant de travers
Vers ce qu’on ne peut plus taire.
Il y a le monde de ceux qui ont tous les droits
Celui ou l’argent est roi
Sans foi, ni loi
C’est chacun pour soi
Et le monde des gens sans toit
Sans pain, sans eau et sans droits
Sans rien et sans joie.
Il y un monde où l’on se ressert
De viande et de dessert
Et où le pantalon, à la taille, sert.
Il y a le monde où, entre frères,
C’est la guerre
Et une vie sans plus de repères
Un monde qui a faim et froid
Et qui des lendemains désespère.
Il y a un monde où les femmes se laissent faire
Ce qu’elles aimeraient taire.
Trahies par leurs pères, leurs maris ou leurs frères
Elles n’ont le choix qu’entre obéir
Ou fuir un passé voilé
Il y un monde fait de suffisances
Et d’arrogances
Un monde de certitudes
Qui les crises élude
Un monde où le plus fort gagne
Même si ce n’est pas moral
Un monde de peurs
Qui ne donne pas droit à l’erreur
Il y a un monde où la vieillesse est naufrage
De la vie condamnée à rester en marge
Devenue pour la société une charge
A défaut d’être sage.
Il y a un monde qui se perd
Où l’autre est l’adversaire,
Un monde sans choix
Où la vie n’a pas de poids
Si ce n’est celui de porter sa croix.
Et il y a le monde au ciel clair
Des poètes qui mettent en vers
La réalité de ce qu’ils voient
Et la vie à laquelle ils croient
Celle des mots qui balancent
Et des phrases qui cadencent
Un monde où je choisis de naître
Un monde où tout est à faire
Maille à l’endroit
Maille à l’envers
Un monde que, toi et moi
Fils et fille de la Terre,
Pourrons re-construire de nos doigts.
France de Goumoëns, alias Grenade
Super poème ! Bravo…
Une blogueuse, comme vous
Merci pour le retour !