C’est la chanson du Grand-Pont de notre ville
Notre ville de Lausanne est sens-dessus dessous, c’est le moins qu’on puisse dire. J’ai voulu traverser le Grand-Pont depuis la passerelle du Métro pour aller à la Rue Pichard, impossible. Et c’est à ce moment-là que m’est est revenue en mémoire ma rencontre avec le chansonnier Pierre Dudan, lausannois, grande vedette de la chanson française de l’époque. Je me souviens que c’était à la Fête du Bois des Collèges, en 1950-51. On défilait en ville, puis on montait jusqu’à Sauvabelin. On sautait dans les carrousels, les chaises volantes, on rencontrait nos copines de l’école SUSU à la poste américaine…On tirait à l’arc, sur des silhouettes qui feraient condamner Lausanne par toutes les autorités défendant les droits l’homme du monde entier. Puis on terminait la journée à la place de la Riponne en dansant le Picoulet (et du doigt du doigt du doigt et des deux doigts des deux doigts….). Mais pourquoi cette vedette était-elle parmi les écoliers lausannois ? Simplement parce que son Papa, était M. Camille Dudan, Directeur du CCC, Collège Classique Cantonal.
Pour les jeunes seniors qui me lisent, vous souvenez-vous de cette chanson ? On boit l’café au lait au lit, avec des gâteaux et des croissants chauds…Et Pierre Dudan avait composé des centaines d’autres chansons, dont une qui a eu un succès international avec Clopin – Clopant, interprétée par les vedettes mondiales de l’époque, même Frank Sinatra.
Camille Dudan, son père, mon directeur, ancien précepteur dans la Russie des tsars, m’avait aussi beaucoup impressionné à Radio Lausanne avec son émission « Le français, notre langue ». Comment jugerait-il le français d’aujourd’hui ? Un français qui évolue avec son temps ?
Grâce à www. youtube.com on peut y retrouver toutes ces petites merveilles, dont bien évidemment « C’est la Chanson du Grand-Pont ». J’espère que les TL s’en souviendront lors de la réouverture.
Willie Anhorn