Me promenant dans une librairie, mon oeil fut attiré par la page de couverture. Elle montrait le beau visage de l’auteure entouré de trois loups. Je fus intriguée car je la connaissais en temps que pianiste, mais je voulus découvrir une autre facette de sa personnalité. Ce livre, en effet, est assez intéressant aussi bien pour les mélomanes que pour ceux qui jettent un regard favorable sur le loup en général.
Il s’agit de la grande pianiste Hélène Grimaud, française d’origine, vivant actuellement en Amérique.
Elle y raconte les débuts de son enfance difficile. Rebelle dès son jeune âge, elle fut souvent taxée d’in-gérable, in-soumise, in-disciplinée, etc. Et pourtant, après avoir cherché sa voie dans divers sports qui auraient pu freiner sa nature rebelle, Hélène, à l’âge de sept ans, eut le coup de foudre en écoutant un morceau de Schumann, joué au piano.
Dès lors, cet instrument fut son échappatoire, l’une de ses raisons de vivre. Enfin, elle pouvait s’exprimer entièrement à travers la révélation harmonieuse dans les sons qu’elle pouvait tirer de son piano.
Ses angoisses et son côté compulsif avec de nombreux tocs ont disparus, grâce à la musique qu’elle interprétait.
Hélène avança ainsi, unie à la musique, à la nature et aux animaux. Elle eut le privilège de pouvoir être soutenue par de bons professeurs et se produire très tôt devant le public lors de concours éprouvants.
Déjà à dix-sept ans, elle put ainsi donner ses premiers concerts en se rendant souvent à l’étranger. Elle fit sensation en jouant un concerto de Rachmaninoff. Avec les années, Hélène continua à se chercher, à se dépasser, à essayer toujours plus. Puis vint le moment où elle craqua. Elle fit un « break » qui dura deux ans tout en continuant à jouer de la musique seule. Puis, un jour, elle fut invitée à jouer aux Etats-unis.
En Floride, là aussi, ce fut le déclic lorsqu’elle rencontra son premier loup déjà apprivoisé par un ami. Une intense relation avec cet animal se créa alors, ce qui lui donna envie d’étudier l’ethologie et l’environnement favorable à cette espèce. Après de nombreux efforts, elle put acquérir un vaste terrain aux Etats-Unis, à South Salem, où le « New York Wolf Center » fut créé. Ce centre est reconnu d’utilité publique et attire aussi bien des scientifiques que de nombreux enfants qui s’y rendent pour découvrir cette espèce si spéciale et méconnue.
Les dernières pages de son livre sont très belles et résument son parcours initiatique. C’est une ode à la nature, aux animaux, à la découverte de ses choix et de son harmonie intérieure. Pour les mélomanes, il y a plusieurs références à des morceaux de pianos de compositeurs célèbres.
Bonne lecture !
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