12 octobre: Saint-Pierre-La-Feuille (Quercy)
Départ de la Suisse dans la voiture de mon ami Pascal, pour une balade à destination des Pyrénées que nous avions décidé de longer tantôt côté français, tantôt côté espagnol. Au menu 7h d’autoroute jusqu’à notre étape intermédiaire, l’hôtel restaurant «La Bergerie» à St-Pierre la Feuille en plein Quercy. Très joli hôtel restaurant avec d’excellents produits du terroir. Mais plus de 8h de trajet (arrêts compris), c’est la dernière fois, si je peux éviter.
Vue de la campagne du Quercy depuis La Bergerie
13 octobre: San Sebastian, pays basque espagnol
En route pour San Sebastian (Espagne), température supérieure à 25°, la plage de la Concha est fréquentée par de nombreux baigneurs et bronzeurs (resp. baigneuses et bronzeuses). Beaucoup de monde sur la promenade tout le long de la Bahia de la Concha. Le soir, passage obligé dans les bars de la vieille ville pour déguster les Pinchos (Pintxos en basque). Un pincho est constitué d’une tranche de baguette garnie de produits culinaires divers. Chaque bar rivalise de créativité dans le choix des produits ou préparations présentés sur ces petites «tartines». A essayer impérativement ; on montre du doigt le pincho désiré si on ne parle ni le français, ni le basque.
14 octobre Txakoli et Espelette
Départ pour Beizama (quelque part au Sud-Ouest de San Sebastian) où nous avons rendez-vous avec un vigneron pour une dégustation. Nous sommes reçus par Luis Oregi, ancien employé d’une entreprise internationale spécialisée dans la visserie. Il a monté un domaine dans les vertes collines du pays basque, sur les bords d’un lac de retenue. Les vignes sont plantées à flan de coteau. La dégustation est payante, sur rendez-vous, mais des produits locaux abondants et excellents sont servis pendant la dégustation. En plus, le domaine est isolé, loin de la route et on déguste un silence de qualité. Au catalogue, un blanc traditionnel de la région, le Txakoli obtenu à partir du cépage Hondarribi Zuri, une version vieillie en fût de chêne et une version en amphore. Ensuite, retour en France et visite du village d’Ainoha, puis arrêt à Espelette. Ces deux villages sont des vitrines touristiques. Les rez-de-chaussée sont presque tous composés de boutiques diverses (Piment d’Espelette, charcuteries, confitures, habillement, décorations, souvenirs…).
15 octobre Jurançon et Canfranc
Destination du jour, la gare de Canfranc -Estacion (Espagne). A cause de l’effondrement d’une partie de la route du col du Somport, la route est fermée pour plusieurs mois et nous allongera le trajet d’une heure et demi environ. Première étape, la cave coopérative d’Irouleguy où une jeune œnologue enthousiaste nous propose une dégustation des divers vins de la cave. Ensuite, nous nous arrêtons à Saint-Jean-Pied-de-Port (dernière étape française du chemin de Saint-Jacques). Village très touristique également à cause du flux constant de pélerins, mais un tourisme un peu moins chic, car la plupart des marcheurs ont un budget limité. Ensuite, arrêt à Monein, dans le but de visiter l’église Saint-Girons et son étonnante poutraison. Malheureusement, cette superbe charpente est visitable seulement du mercredi au samedi en automne/ hiver et à heures fixes. Ce sera pour une autre fois !
Visite ensuite du domaine Cauhapé (vignoble du Jurançon) et dégustation des vins du domaine (secs et moelleux) orchestrée par une œnologue tout aussi enthousiaste que celle du matin. Départ en fin d’après-midi pour Canfranc-Estacion par le col du Pourtalet ; la nuit tombe assez vite dans la montée et le trajet est éprouvant, de nuit et sous la pluie. Arrivée vers 21h, juste assez tôt pour le souper en Espagne.
La gare monumentale de Canfranc est aussi grande que la gare parisienne de Saint-Lazare ; elle a été mise en service en 1928 et reliait Pau à Saragosse, mais elle n’a jamais connu le trafic escompté. La ligne n’est plus utilisée du côté français. La gare a connu des rénovations en 2000 et 2020, elle abrite actuellement un hôtel de luxe, dans lequel nous avons passé la nuit. Excellent repas sur place.
16 octobre Bielsa et Saint Gaudens
Encore un nouveau point dans notre tricotage de part et d’autre des Pyrénées, avec la traversée par le tunnel d’Aragnouet-Bielsa. D’abord un arrêt au Parador de Bielsa situé dans un cirque montagneux avec plusieurs cascades qui dévalent les pentes. Dommage que le jour soit brumeux et pluvieux. Les routes sont d’ailleurs menacées d’inondation à cause de la force des précipitations. Arrivée à Saint-Gaudens où nous faisons étape. En nous promenant au centre ville, nous remarquons plusieurs groupes de personnes qui ont l’air de répéter des rôles. Nos amis qui ont soupé le soir en ville ont eu la chance d’assister à un spectacle de rue dans lequel les acteurs que nous avions croisés passaient sur la place de la ville en jouant leur rôle.
17 octobre: Mirepoix et Tarascon-sur-Ariège
Arrêt au village de Mirepoix, en pays Cathare, dont la place des couverts a conservé son aspect médiéval. Excellente agape sous les couverts de la place. Ensuite, déplacement à Tarascon sur Ariège pour notre étape du jour. Petite visite de la ville, puis repos, les trajets sont fatigants.
La ville est située sur la route la plus directe entre Toulouse et Barcelone. Elle est donc le lieu d’un intense trafic poids lourds et voitures. Nuit au «Manoir d’Agnès» (nous nous y sommes arrêtés parce que la fille de mon copain Pascal s’appelle Agnès) et repas savoureux au restaurant «Saveurs du Manoir» qui est indépendant de l’hôtel.
18 octobre: Puigcerda et Vic
Retour en Espagne par le col de Puymorens (alt. 1915 m.) aux abords enneigés ce jour-là. Arrêt à Puigcerda pour un chocolat chaud revigorant. On sent à l’architecture et aux boutiques de vêtements qu’on est proche des pistes de ski. Descente ensuite vers la ville de Vic, dernière étape de ce voyage. Visite du centre ville et arrêt au bar l’Estudiant trouvé par hasard. Excellentes tapas et vermouth catalan. Déplacement au parador de Vic avec de magnifiques vues sur le lac de retenue en contrebas.
19 octobre: Retour
Retour en Suisse. Notre ami Pascal nous dépose à la Gare TGV d’Avignon (il reste en Provence vers son père). Prix du billet 100.- (~1h 30 pour Avignon-Lyon et 2h pour Lyon-Genève). Voyage sur un strapontin pour la partie Lyon-Genève, car le train était bondé ce weekend-là qui correspondait à des vacances en France.
Le voyage s’est bien déroulé, mais je n’ai manifestement plus l’âge de faire plus de 4h et demie de voiture chaque jour. Chacun des arrêts aurait mérité 2 nuits consécutives. J’ai particulièrement regretté de ne pas profiter des hôtels à Canfranc et à Vic (particulièrement à Canfranc où nous sommes arrivés de nuit et sommes repartis dans le brouillard du petit matin. Comme le disait Franklin P. Jones (industriel américain) « L’expérience, c’est cette chose merveilleuse qui nous permet de reconnaître une erreur quand nous la commettons à nouveau! »
Liens vers les hôtels fréquentés, dans l’ordre chronologique:
https://www.labergerie-lot.com/restaurant-cahors-le-lot
https://www.hoteles-silken.com/fr/hotel-amara-plaza-san-sebastian
https://www.commerce31.com/new
https://www.manoiragnes.com/index.php
https://paradores.es/fr/parador-de-vic-sau
Liens vers les caves visitées, pour les amateurs et/ou les amatrices:
