Déjà septembre ! Il y en a qui s’envolent et d’autres qui piquent !

En cette mi-septembre, le temps est à nouveau frais. Ouf, la nature respire mieux et nous aussi !

Les hirondelles, elles, savent que c’est le temps du rassemblement pour s’exiler dans le Sud, en direction de l’Afrique, en particulier vers le Congo, le Gabon, etc. C’est la fête, l’excitation. On lève la tête pour voir toutes ces petites boules noires et blanches perchées sur des fils électriques, pépier et voleter vers l’une ou l’autre, comme se racontant les derniers potins du jour. En fait, elles sont prêtes à suivre leur instinct migratoire, guidées par le magnétisme terrestre qui les orientera jusqu’au point précis où elles passeront l’hiver.

A l’inverse de nombreux autres oiseaux comme par ex. les fauvettes, elles migrent la journée. Elles s’envolent en groupe, parcourant 200 à 300 km par jour, à une vitesse de 40 à 50 km/h., souvent à faible hauteur. Elles se ravitaillent en vol en gobant des insectes. Il paraît que leur espérance est plus courte actuellement, car les obstacles sont plus nombreux et les prédateurs aussi. On compte une moyenne d’âge de quatre à cinq ans à la place de dix à douze en moyenne par le passé.

Et au sujet des abeilles ? Que font-elles au mois de septembre ?

Une grande partie du miel a été retirée pour notre consommation, ceci jusqu’à fin juillet. C’est alors qu’elles ont reçu un 1er traitement à l’acide formique durant une semaine. Par la suite, jusqu’à aujourd’hui, elles ont eu le temps de finir de stocker leurs réserves pour pouvoir bien passer l’hiver au chaud et sans disette. Elles devraient bénéficier de 20 kg. de miel pour chaque colonie et ceci jusqu’au mois de mars l’année suivante.

C’est maintenant que nous sommes dans l’obligation de leur donner un deuxième traitement qui durera deux semaines. Cet acide formique est étalé sur une éponge posée sur les cadres d’abeilles. Bien sûr, cela ne leur plait certainement pas et je les comprends. Actuellement, c’est un moyen qui a fait ses preuves contre le varroa (acarien). C’est une façon d’éviter de retrouver la ruche vide ou pleine de cadavres au printemps.

Hier, c’était un jour orageux. J’ai préparé les ruches pour ce fameux traitement en compagnie d’une débutante. Voilà ti pas qu’une coquine s’est ruée sur moi pour venir passer sous le voile et me piquer au front, au-dessus de l’œil. « Tu m’as prix mon miel… je te pique… ». Bon, douleur vive et cuisante. Petit à petit le front qui se bombe, un œil qui rapetisse de plus en plus jusqu’à devenir une simple ligne.

J’ai essayé le froid, le vinaigre, les pastilles homéopathiques, anti-allergiques. Tout cela sans succès.

Zut, je me suis fait avoir après vingt-trois ans de pratique ! Cela fait qu’aujourd’hui, je me retrouve avec des lunettes de soleil pour aller à mon cours d’aqua-gym. Je n’arrive pas à cacher ma joue ronde et rouge comme une pastèque et le prof me regarde d’un drôle d’air. Enfin, on verra combien de temps je vais rester enflée.

Si vous avez une solution pour que l’enflure disparaisse plus vite, je suis preneuse…


Rédigé par Anne Schwaar

Passionnée de nature, j'aime la marche et la découverte de nouvelles régions, spécialement en Suisse. Ayant déjà bien voyagé à l'étranger, travaillant dans notre ancienne compagnie d'aviation suisse, je suis heureuse de retrouver mes racines au sein d'un beau village sur la Côte. J'apprécie de pouvoir transmettre mon nouveau savoir sur l'apiculture et la nature.

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