Jeudi, quelle belle course a été vécue par notre petit groupe de randonneurs ! Ce n’était pas très loin de chez nous, mais alors… quelle beauté que ces champs blancs comme la neige en été ! Vous avez peut-être deviné : des champs de narcisses à perte de vue ! (Il ne faut pas me dire qu’ils sont en voie de disparition), Bien sûr, autrefois, les gens avaient tendance à ramasser à la pelle ce qu’ils trouvaient beaux, sans penser au lendemain. Ils cueillaient des brassées de narcisses en creusant pour arracher des oignons. Alors c’est normal qu’aujourd’hui, des barrières soient posées pour freiner cette invasion de prédateurs et c’est tant mieux !
Suivez mon conseil : allez-y un jour de semaine prenez le petit train des Pléiades qui part de Vevey. Vous pourrez vous arrêter à Lally et suivre les panneaux jaunes qui jalonnent très bien le parcours.
Vous traverserez quelques marais spongieux et très fleuris durant ce mois de mai. Vous pourrez même observer quelques rares plantes carnivores d’un aspect effrayant.
Pour ne pas se mouiller les pieds, la commune a érigé des passerelles en bois que vous pourrez emprunter en toute confiance avant de grimper en pente raide, direction les Pléiades. Bien avant le sommet vous aurez le choix de vous arrêter dans un restaurant typique de la région qui a une jolie carte et en plus un point de vue superbe sur la plaine. Vous pourrez également continuer à grimper et vous arrêter au sommet des Pléiades; des tables et des bancs invitent au pique-nique et la vue y est superbe ! Vous serez aussi tout près de quelques panneaux donnant des explications sur les différentes planètes de notre système solaire.
Pour revenir aux fleurs de narcisse, c’est une ambiance enchanteresse que d’ouvrir ses yeux sur leur blancheur, piquetée comme une tapisserie par des fleurs violettes, roses ou jaunes.
Saviez-vous que le narcisse est le symbole de nouveaux départs, de bonheur et de bonne fortune ? Il a aussi une légende que vous pourrez trouver sur google.
Bien, vous avez compris que cela vaut le déplacement, au moins une fois dans l’année et précisément à cette période. Comme je suis tombée sur un coin de champ qui avait été saccagé par un animal, je me suis permise de cueillir quatre narcisses qui n’auraient pas survécu longtemps et les ai mises dans mon sac à dos.
Lors de notre retour en train en fin de journée, il y avait beaucoup de monde. Je me suis assise auprès d’une jeune dame qui portait un foulard sur la tête et qui paraissait bien pâle comparé à nos visages rougeauds. Nous avons commencé à échanger nos impressions sur cette journée avec mes amis. La dame en question s’est jointe à nous pour nous interroger et ainsi, de fil en aiguille, nous avons sympathisé.
Lorsque j’ai compris qu’elle avait une maladie qui la rongeait, j’ai essayé de me mettre à sa place, mais… alors, j’ai sorti le plus beau des quatre narcisses de mon sac et le lui ai tendu. Nos yeux se sont compris.
Elle me dit d’une voix touchante: » Votre geste me touche énormément et cela m’a fait un bien fou de partager un moment avec vous !
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